Sheikh Muhammed Al Mountassir Billah Al Kittani.
Daoud (Adh Dhahiri) رضي الله عنه déclare :
Celui qui guide en prière sans ses ablutions, qu’il le fasse volontairement ou par oubli, alors la prière de ceux qui prient derrière lui est totalement valide.
C’est également l’avis d’ash Shafi’i et Ibn Hazm.
Et d’après ‘Ourwa ibn Zubeyr, ‘Umar ibn l Khattab رضي الله عنهما guida en prière les gens alors qu’il était en état d’impureté majeure, alors il recommença sa prière et il ne nous parvint pas que ceux qui avaient prié derrière la recommencèrent.
Et d’après Salim ibn ‘Abdullah ibn ‘Umar رضي الله عنه qui rapporte que son père guida les gens en prière lors de la prière du ‘Asr alors qu’il n’avait pas ses ablutions. Il recommença sa prière mais pas ses compagnons.
Et on rapporte d’Ibrahim an Nakha’i, d’Al Hassan et de Sa’id ibn Joubair رضي الله عنهما au sujet de celui qui guide en prière des gens alors qu’il n’a pas ses ablutions qu’il doit refaire sa prière mais que ceux qui priaient derrière lui n’ont pas à la refaire et ils n’ont pas différencié entre celui qui prie ainsi volontairement ou par oubli.
‘Ata a dit :
Ils ne refont pas la prière s’ils ont prié derrière quelqu’un qui n’a pas ses ablutions mineures, et ils la recommencent s’ils ont prié derrière une personne en état d’impureté majeure.
Et d’après ‘Ali Ibn abi Talib رضي الله عنه :
Lui (celui qui a guidé la prière sans ses ablutions) ainsi qu’eux (ceux qui ont prié derrière lui) refont leur prière.
Abou Hanifa a dit :
La prière derrière celui qui n’est pas en état de pureté n’est pas valide, peu importe que l’imam l’ait fait volontairement ou qu’il ait oublié.
Et Malik a dit :
S’il a prié ainsi par oubli, alors la prière de ceux qui ont prié derrière est valide, s’il l’a fait volontairement, alors la prière de ceux qui ont prié derrière lui n’est pas valide.
Ces différents avis se retrouvent dans :
Al Mouhalla (v.4 p.302 à 306), Al Moughni (v.2 p.99 – 100), Al Majmou’ (v.4 p.256 à 261), Nayl Al Awtar (v.3 p.199).
Mou’jam Fiqh As Salaf ‘Itratan Wa Sahabatan Wa tabi’in p.122
traduit par SalafIslam.fr