Sheikh Mohammad Ali Ferkous
Question : Est-il permis de rédiger une ordonnance [médicale] au nom d’un individu qui a une assurance sociale pour prendre l’argent de l’assurance, car la somme qu’on extrait mensuellement de sa paye dépasse largement le prix des médicaments ?
Réponse : Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu’Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Cela dit :
En dépit de ce qu’on a établi dans les précédentes fatwas à propos de l’interdiction de l’assurance sous toutes ses formes, il devient licite de récupérer l’argent soustrait mensuellement de la paye de la personne assurée au moyen des remboursements des médicaments et autres, qu’il va récupérer aussi après la retraite et ensuite sous la forme d’un capital-décès.
Tant que cet argent est dans la possession de l’assurance sociale, il n’est pas permis à autre que la personne assurée d’en tirer un quelconque bénéfice, notamment s’il est dérobé en falsifiant l’identité du bénéficiaire ; il est rapporté dans le hadith : « Celui qui se satisfait de ce qu’il ne possède pas est semblable à une personne qui porte un vêtement de mensonge. »(1)
Nous avons reçu l’ordre d’être véridiques dans nos actes, nos paroles et nos situations ; Allâh عزّ وجلّ a dit :
﴿يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ اتَّقُواْ اللّهَ وَكُونُواْ مَعَ الصَّادِقِينَ﴾ [التوبة: 119]
Sens du verset :
﴾O vous qui croyez ! Craignez Allah et soyez avec les véridiques.﴿[s. At-Tawbah (le Repentir) : v. 119]. Il est authentiquement rapporté que le Prophète صلى الله عليه وآله وسلم a dit : « Quiconque nous trompe, nous le désavouons. »(2)
Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu’Allah, Seigneur des Mondes, soit loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.
Alger, le 16 de Safar 1427 H,
correspondant au 16 mars 2006 G.
Source : Ferkous.com
(1) Rapporté par : Al-Boukhârî (5219), Mouslim (5706), Aboû Dâwoûd (4999), Ahmad (27680), Ibn Hibbân (5831), Al-Houmaydî dans son Mousnad (338) et Al-Bayhaqî (15191), d’après Asmâ’ bint Abî Bakr رضي الله عنهما.
(2) Rapporté par : Mouslim(175), Ahmad (9232), Ibn Hibbân (4996) et Al-Hâkim dans « Al-Moustadrak » (2112), d’après Aboû Hourayra رضي الله عنه. Ce hadith est, aussi, rapporté par Ibn Mâdjah (2310), d’après Abî Al-Hamrâ’ رضي الله عنهما, et par Ad-Dârimî dans ses Sounane (2596), d’après ‘Abd Allâh ibn ‘Oumar رضي الله عنهما.