Du jugement de vendre un immobilier avec l’intention de faire du commerce avec une partie de son prix

Sheikh Mohammad Ali Ferkous

Question : Un homme a vendu une maison. Lui est-il permis de prendre une partie de la somme obtenue de la vente est en faire du commerce ?

Réponse : La Louange est à Allâh, Le Seigneur des mondes. Et que la prière et le salut soient sur celui qu’Allâh a envoyé en miséricorde pour l’univers, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution. Cela dit :

Si la maison ou le terrain qu’il veut vendre est en plus de ses besoins originaux du fait qu’il est possible de se passer de [cette propriété] par une autre, ou de mettre la somme de la vente dans une autre semblable, dans ce cas il n’y a pas de mal en cela. Tandis que si son besoin à son terrain ou sa maison est constant et pressant, mais il l’a quand même vendu et mis la somme de la vente dans un commerce, dans ce cas Allâh ne bénira pas ce commerce tel qu’a informé le Prophète صَلَّى اللهُ عليه وآله وسَلَّم en disant : « Quiconque vend une maison et ne met pas sa somme dans une autre semblable, il n’en sera pas béni »(1), et il a dit صَلَّى اللهُ عليه وآله وسَلَّم dans un autre hadith : « Celui parmi vous qui vend une maison ou un immobilier, qu’il sache qu’il s’agit d’un argent digne de ne pas être béni, sauf s’il le place dans un autre [immobilier] semblable. »(2) Al-Mounâwî a dit : « Parce que l’homme est demandé d’avoir des traces sur terre, et quand il efface ses traces en les vendant sous l’envie de leur coût, il est rétribué par la disparition de ce dernier. »(3)

Et il apparait que ce jugement ne correspond pas à celui qui dans la nécessité du fait de la différence entre les jugements normaux et les jugements de nécessité. Et commercer avec une partie de la somme de vente, au besoin, n’est pas inclus dans ce jugement en considérant les conditions de la nécessité qui se mesurent selon son intensité. Et il est parvenu dans, le sens de ce jugement, un hadith rapporté par Ma‘qil ibn Yaşâr رضي الله عنه au sujet de son dire صَلَّى اللهُ عليه وآله وسلَّم : « Celui qui vend la plus grande partie d’une maison sans nécessité, Allâh infligera à la somme de sa vente quelqu’un qui la ruinera. »(4) Ce hadith même s’il est jugé faible par les gens de science, mais la généralité des Textes légaux émis au sujet de la nécessité témoignent au profit de celui qui s’y trouve.

Cela étant dit, la science parfaite est auprès d’Allâh تعالى. Et notre dernière invocation est : « Louange à Allâh, le Seigneur des mondes ». Et qu’Allâh prie sur notre Prophète Mouhammad, sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution, et qu’Il les salue.

Alger, le 19 de Safar 1429 H,

correspondant au 26 février 2008 G.

Source : Ferkous.com

(1) Rapporté par At-Tayâlîşî dans son Mousnad (1/56), et el Bayhaqî dans As-Sounane Al-Koubrâ (11174), d’après Houdhayfa رضي الله عنه. Ce hadith est jugé bon par Al-Albâni dans Sahîh Al-Djâmi‘ (6119), et vois As-Silsila As-Sahîha (2327).

(2) Rapporté par Ibn Mâdjah (2490), et Ahmad (15842) avec des termes environnants, d’après le hadith de Sa‘îd ibn Hourayth رضي الله عنه. Ce hadith est jugé haşane (bon) par Al-Albânî dans Sahîh Al-Djâmi‘ (6120).

(3) Faydh Al-Qadîr d’Al-Mounâwî (6/93).

(4) Rapporté par At-Tabarânî dans Al-Mou‘djam Al-Awsat (8/263), d’après Ma‘qil ibn Yaşâr رضي الله عنه. Al-Haythamî a dit dans Madjma‘ Az-Zawâ’id (4/200) : « Rapporté par At-Tabarânî dans Al-Awsat et il y a [dans sa chaîne de transmission] un groupe que je ne connais pas dont ‘Abd Allâh ibn Ya‘lâ Al-Laythî », Cf. : As-Silsila Ad-Da‘îfa d’Al Albânî (10/83).

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