8 choses permettent de remédier à la tristesse issue de la perte d’un être cher

Imam Jamal Ad-Din Abu al-Faraj Ibnoul Jawzih

L’homme est sujet à d’interminables malheurs.

Jusqu’à ce qu’au tombeau sa dépouille soit descendue.

qui a un sursis, assiste au trépas d’autrui.

Mais finit par atteindre le terme fatal de sa vie.

Le remède en cas de disparition d’un être cher comporte 8 éléments :

– Se présenter à l’esprit qu’il s’agit d’un destin préétabli.

Allah, a Lui la puissance et la majesté, dit (traduction rapprochée) :

” Nul malheur n’atteint la terre ni vos personne, qui ne soit enregistré dans un livre avant que Nous ne l’ayons crée.” [Le Fer,22]

Puis il ajoute (traduction rapprochée) :

” et cela est certes facile à Allah afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé.” [Le Fer,23]

Cela signifie que les malheurs sont prédestinés par décret divin et ne se produisent pas par pure coïncidence comme le soutiennent les naturalistes, ni ne relèvent de l’arbitraire.

Bien au contraire, ils émanent de la Providence d’où émanent les faits souverains et les actes parfaits.

Puisque les épreuves émanent ainsi de la sagesse suprême qui n’agissent pas arbitrairement, elles visent soit à réprimer une perversion, soit à procurer une récompense divine, soit à punir un péché.

Et de là la nécessité de les prendre avec détachement.

– Savoir que ce monde ici-bas est un séjour d’épreuves et de malheurs et qu’on y espère point de répit.

De voir maintes séparations, mes yeux point ne s’étonnent.

Ils ne m’avisent que ce dont l’esprit est déjà avisé.

– Considère que l’affliction constitue, en soi, un deuxième malheur.

– Considérer qu’il y a pire que son malheur, tel que dans le cas où l’on perd un seul enfant alors qu’on en a deux.

– Méditer le cas des gens qui ont subi la même épreuve.

Car suivre leur exemple peut être d’un grand secours et procurer un réel soulagement.

Al-Khansâ’ versifiait en pleurant son frère :

“S’il n’y avait autant de gens autour de moi pleurer

La perte de leur frères, je me serais donné la mort

Certes, ils ne pleurent pas un frère comme le mien.

Mais je me console de voir le malheur des tiers.”

A propos de ce genre de consolation, Allah en a privé les habitants de l’Enfer, puisque chaque damné souffrira sa peine isolement à tel point qu’il croira qu’il ne reste plus que lui en Enfer.

– Méditer le cas des gens éprouvés par des malheurs plus grands ce qui permet de relativiser.

– Espérer que l’être qu’on vient de perdre sera remplacée quand cela est possible, à l’image d’un enfant ou d’une épouse.

– Implorer la rétribution d’Allah pour avoir enduré les peines de la patience, méditer les vertus de la patience ainsi que la rétribution réservée aux patients et leur conduite résignée.

Si, en plus, si on parvient au stade de la satisfaction des décrets divins, on a atteint le summum.

Source : Méditations sur la mort, Ibn Al Jawzy, p.23a25, la maktaba

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