Celui qui veut hâter une chose avant le moment venu, la conséquence qui en découle est qu’il en sera privé

Sheikh ‘Abdourrahman ibn Nassir As Sa’dy; Sheikh ‘Abdoullah Al Bassal et Sheikh Al ‘Uthaymin

Sheikh ‘Abdourrahman ibn Nassir as Sa’dy رحمه الله a dit :

Celui qui veut hâter une chose avant le moment venu, la conséquence qui en découle est qu’il en sera privé.
Ce jugement a une portée générale et vaut pour ce qui est relatif à la vie d’ici-bas et l’au-delà.

⇒ Découle de cette règle de nombreux cas.

♦ Comme par exemple le cas de celui qui tue celui dont il doit hériter ou celui qui tue celui qui lui a fait un legs testamentaire, ou l’esclave qui tue son maître, alors ceux là sont respectivement privés : de l’héritage, du legs testamentaire et de l’affranchissement.

♦ Parmi ces cas également celui qui répudie sa femme lors de la maladie entraînant sa mort (ndt : dans le but que celle-ci n’hérite pas de lui), dans ce cas la femme hérite tout de même de lui même si la durée de viduité a expiré.

⇒ De même que pour ce qui est de l’au-delà.

♦ Celui qui a porté de la soie dans la vie d’ici-bas n’en portera pas dans l’au-delà, celui qui a consommé du vin dans ce bas monde n’en boira pas dans l’au-delà.

⇒ Et aussi bien celui qui veut hâter une chose en passant par des moyens prohibés est rétribué par sa privation, alors celui qui aura délaissé une chose pour Allah pour laquelle son âme a un penchant, alors il lui remplacera par meilleur dans ce bas monde et l’au-delà. Celui qui s’abstient de commettre des péchés que son âme désire, alors il lui octroiera en échange un surplus de foi dans son cœur, placera une bénédiction dans sa subsistance, lui accordera une bonne santé en plus de la récompense d’Allah qu’il est impossible de décrire.

Commentaires :

♦ Son éminence le Sheikh ‘Abdoullah Al Bassam رحمه الله a dit dans son ouvrage “Tawdih Al Akhaam” :

Le sens de cette règle est que celui qui emploie des moyens qui ne sont pas légiférés pour hâter l’obtention d’une chose alors la législation islamique lui accorde le contraire de ce qu’il convoitait et le prive de l’objet de sa convoitise en rétribution de son acte et sa hâte.

Exemple : si l’un des héritiers tue celui dont il devra hériter pour accéder plus rapidement à l’héritage, alors il en sera privé, qu’il le tue volontairement ou par erreur.

♦ Sheikh ibn ‘Utheymin رحمه الله dit quant à lui au sujet de cette règle dans son ouvrage “Charh Mandhouma Oussoul al fiqh wa Qawa’idouhou” :

Parmi les règles de jurisprudence celle qui dit que celui qui veut hâter une chose avant son heure, d’une façon prohibée, alors sa rétribution est qu’il en soit privé, et ce parce que les bienfaits d’Allah ne s’obtiennent pas en lui désobéissant. Ceci démontre la sagesse émanant de la législation.
S’il avait été permis à l’individu de hâter l’obtention d’un droit qui lui revient en ayant recours à des voies prohibées, alors il aurait commis toute sorte d’interdits. Car la nature humaine est encline à la convoitise et la cupidité.

Sharh mandhouma al qawa’id al fiqhiya / p.129-130
traduit par SalafIslam.fr

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