La zakât ou le hadj du défunt négligent

Sheikh Mohammad Ibn Salih Al-’Outheymine

Question : Celui qui est décédé alors qu’il ne s’acquittait pas de la zakât par légèreté, sort-on la zakât de ses biens ou non ?

Réponse :
La réponse est que le plus prudent – et Allâh est Plus Savant – est de sortir la zakat, car se rattache à elle le droit des bénéficiaires, ainsi elle est imprescriptible.

En revanche, il (le défunt) ne sera pas considéré comme s’étant affranchi de son devoir, car l’homme est décédé en ne versant pas la zakât.

Il en est de même pour le hadj : si une personne qui en a les moyens et la capacité l’a délaissé par négligence jusqu’à ce qu’elle meure, alors on n’accomplit pas le hadj à sa place, car elle ne voulait pas l’accomplir (de son vivant).

En effet, comment pourrions-nous nous substituer à elle dans l’accomplissement du hadj alors qu’elle-même n’en voulait pas ?

Ici, se pose une question :

Ses héritiers doivent-ils extraire de sa succession le coût du hadj ?

La réponse est :

Non, car cela ne lui profiterait en rien et que (le hadj) n’est pas rattaché au droit d’autrui comme l’est la zakât.

lbn Al-Qayyim a dit dans “tahdhib as-sunan” :

“C’est ce par quoi nous adorons Allâh”

(ndt : expression signifiant “ce dont nous sommes intimement convaincus”) ou des termes proches, et c’est ce que démontrent les preuves.

Il incombe à l’individu de craindre Allâh عز وجل car s’il meurt en n’ayant pas accompli le hadj alors qu’il en était capable, même si on le faisait pour lui mille fois, il ne s’en serait toujours pas acquitté.

Source : Explication 40 hadîths Nawawi
Publié par 3ilmchar3i.net
Traduit par Oum Suhayl

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