Sheikh Mohammad Ali Ferkous
Question : Le nombril fait-il partie de la partie du corps à cacher (la Awra) ? Quelle est la preuve religieuse indiquant que la Awra du prieur s’étend du nombril à la cuisse ? Et lorsque l’on dit « du nombril », est-ce que cela signifie qu’il doit être caché ou non ? Existe-t-il une différence entre la Awra dans la prière et la Awra [qu’il est interdit] de regarder ? Qu’Allâh vous récompense.
Réponse : Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu’Allâh a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Cela dit : Il convient de savoir qu’il existe une différence entre la Awra du musulman dans et en dehors de la prière.
Dans la prière, il lui est obligatoire de cacher le haut du corps comme cela est vrai pour le bas du corps d’une façon égale. Et quiconque prie le torse ou le dos découvert, sa prière n’est pas valable, comme l’indique le hadith de Bourayda رضي الله عنه qui a dit : « Le Messager d’Allâh a interdit de prier dans une couverture sans s’envelopper dedans et de prier dans un saroual sans porter une cape »(1).
Cela est appuyé par le hadith d’Aboû Hourayra رضي الله عنه, le Prophète صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ a dit : « Que l’un d’entre vous ne prie pas dans un seul vêtement sans qu’une partie de celui-ci ne recouvre son épaule [dans une autre version : ses épaules]. »(2)
En dehors de la prière, il est obligatoire de cacher ce qui est entre le nombril et les genoux, car le Prophète صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ a dit : « Ce qui entre le nombril et les genoux est une Awra. »(3) Le sens apparent du hadith veut que le nombril ne fait pas partie de la Awra, mais qu’elle commence en dessous, de même que les genoux n’en font pas partie et elle s’arrête au-dessus. Aussi, il incombe de cacher une partie du nombril et des genoux si on ne peut cacher la ‘Awra sans en cacher ces deux parties. Cela fait partie de la partie avoisinante de ce qu’il est obligatoire de cacher, conformément à la règle qui dit : « la partie avoisinante d’une chose a le même jugement que cette chose.»
Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu’Allâh, Seigneur des Mondes, soit loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.
Source : Ferkous.com
(1) Rapporté par Aboû Dâwoûd (636) ; jugé haşane par Al-Albanî dans Sahîh Al-Djami‘ (6830).
(2) Rapporté par : Al-Boukhârî (359) et Mouslim (516), les termes sont ceux d’An-Naşâ’î (769).
(3) Rapporté par : At-Tabaranî (1033) et Al-Hakim (6418) ; jugé sahîh (authentique) par Al-Albânî dans Sahîh Al-Djami‘ (5583).