Sheikh Mohammad Ali Ferkous
Question : Quel est le jugement relatif à la vente des produits de beauté ? Qu’Allâh vous rétribue du meilleur bien !
Réponse : La louange est à Allâh, le Seigneur des Mondes ; que les prières d’Allâh et Son salut soient pour celui qu’Allâh a envoyé comme miséricorde pour les créatures, ainsi que pour sa famille, ses Compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution. Cela dit :
L’interdiction ne concerne pas seulement les produits de beauté en tant que tels, mais le jugement qui leur est adjoint est relatif à leurs buts. Cela diffère d’un pays à un autre, selon leurs usages et leurs aspects corrupteurs du point de vue de la morale.
Si la société se distingue par son aspect de dégradation morale, les produits de beauté étant utilisés pour susciter les passions, leur vente est interdite, de crainte de répandre les tentations, en application du principe de fermer les issues, vu qu’Allâh عزّ وجلّ a dit :
﴿إِنَّ الَّذِينَ يُحِبُّونَ أَن تَشِيعَ الْفَاحِشَةُ فِي الَّذِينَ آمَنُوا لَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ فِي الدُّنْيَا وَالْآخِرَةِ وَاللهُ يَعْلَمُ وَأَنتُمْ لاَ تَعْلَمُونَ﴾ [النور: 19]
Sens du verset :
﴾Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un châtiment douloureux, ici-bas comme dans l’au-delà. Allâh sait, et vous, vous ne savez pas﴿ [s. An-Nour (la Lumière) : v. 19], et vu que le Prophète صَلَّى اللهُ عليه وآله وسَلَّمa dit : «Je ne laisse pas après moi de pire séduction pour les hommes que celle des femmes.»(1) Il a dit aussi : «Prenez garde à ce bas monde, et prenez garde aux femmes. Assurément, la première tentation qui a touché les fils d’Israël fut celle des femmes.»(2)
De là, l’entraide coupable dans ce qu’Allâh عزّ وجلّ a prohibé quand il dit :
﴿وَتَعَاوَنُوا عَلَى الْبِرِّ وَالتَّقْوَى وَلاَ تَعَاوَنُوا عَلَى الإِثْمِ وَالْعُدْوَانِ﴾ [المائدة: 2]
Sens du verset :
﴾Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. ﴿[s. Al-Mâ’ida (la Table Servie) : v. 2].
Au contraire de la société réformée et dans laquelle les femmes demeurent dans leurs maisons et n’en sortent que par nécessité religieuse et selon les principes de la Charia. (Dans ce cas), la vente de ces produits est permise autant que leur acquisition, vu qu’il n’y a point de risque qui puisse provoquer les tentations.
Et le savoir est auprès d’Allâh ; nous concluons en disant : la louange est à Allâh, le Seigneur des Mondes, qu’Allâh prie et salue notre Prophète Mouhammad, sa famille, ses Compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution.
Alger, le 7 de Djoumâdâ At-Thâniya 1427 H,
correspondant au 2 juillet 1427 G.
Source : Ferkous.com
(1) Rapporté par : Al-Boukhârî (5096) et Mouslim (2740), d’après Ouşâma ibn Zayd رضي الله عنه.
(2) Rapporté par Mouslim (2742), d’après Aboû Sa‘îd Al-Khoudrî رضي الله عنه.